La librairie du mois : Livres, Books & Company
Une très mignonne librairie franco-anglaise nichée dans les hauteurs de Montcuq
Cet article fait partie du premier numéro du Hungry Bookworm (octobre 2024). Pour consulter le sommaire, c’est ici.
Pas toujours facile de trouver des livres en langues étrangères quand on n’a pas envie de commander sur le Grand Méchant Amazon Qui Se Nourrit De Cadavres De Libraires.
C’est du moins ce que je croyais avant de découvrir Livres, Books et Company, la très bucolique et très complète librairie bilingue de Montcuq. Sur deux niveaux d’une belle maison ancienne, l’établissement propose toutes les nouveautés anglophones, en plus des incontournables de la littérature francophone. Le rez-de-chaussée héberge la littérature générale, tandis que le premier étage est consacré aux BD, livres jeunesse et ouvrages d’art ; cette section est bordée d’une galerie d’exposition qui accueille des photographes du Lot. La librairie organise également des concerts, lectures à voix haute et rencontres d’auteurs tout au long de l’année.
Une fois fini le tour des livres (mais a-t-on jamais fini de farfouiller dans les étagères ?), on peut boire une tasse de thé accompagnée d’un biscuit maison, confortablement installé sous les arbres du jardin.
J’ai craqué pour…
- Stephen King : Misery
Après un accident de voiture qui lui a fracturé les deux jambes, un écrivain à succès est recueilli dans une maison au milieu de nulle part par une infirmière bizarre. Elle lui demande un service un peu particulier : il doit réécrire son dernier roman, dont l’intrigue ne convient pas à cette lectrice obsessionnelle. La mauvaise nouvelle ? Pas d’écriture, pas de Doliprane…
Moi qui pourtant suis au bord de l’apoplexie dès que je dois écraser un moustique, Stephen King me réconcilie toujours avec la littérature d’horreur.
- Juliette Morice : Renoncer aux voyages
Sous la pression combinée de la crise écologique et du surtourisme, voyager paraît aujourd’hui bien moins évident que par le passé. Juliette Morice nous montre que ce phénomène n’est pas nouveau, et qu’à travers l’Histoire, le voyage n’est jamais allé de soi : perte de temps, gaspillage d’argent, instabilité… Depuis l’Antiquité, les voyageurs ont toujours été sommés de justifier leur envie d’aller voir ailleurs s’ils y sont.
Si la remise en contexte historique est très complète et instructive, on regrette toutefois qu’elle conduise Juliette Morice à une sorte de relativisme généralisé (toute remise en question de telle ou telle forme de voyage serait l’œuvre de quelques pisse-froid réactionnaires et technophobes, ce qui rend stérile toute réflexion sur le sujet).
La lecture parfaite pour se consoler quand on passe les vacances dans son salon.
Liens utiles
Le site de la librairie Livres, Books & Company
La page Goodreads de Stephen King : Misery
La page Babelio de Juliette Morice : Renoncer aux voyages